La
vagues scélérates
La hantise des
marins...
Les récits de Dumont d'Urville au
XIXe siècle, affirmant avoir rencontré des vagues
monstrueuses dans l'hémisphère sud, le firent
passer pour alliéné fini. On peut pourtant douter
qu'il ait été le premier à survivre
pour raconter ce type de phénomène qui existe
depuis toujours.
La vague scélérate, c'est celle qui est
totalement démesurée par rapport à ce
qu'on peut attendre dans les conditions de mer qui règnent
lorsqu'elle survient. D'apres les temoignages, rares, cette vague
surgirait de nulle part en quelques minutes...
On peut la caractériser par sa hauteur
"crête-creux", supérieure à deux fois
la hauteur significative de l'état de mer ou par
l'élévation atteinte par la crête au
dessus du niveau moyen, supérieure à 1.1
à 1.25 fois la hauteur significative crête-creux.
On notera que dans la pratique, on n'a qu'exceptionnellement les moyens
de mesurer une vague scélérate pour valider sa
nature, et que ce sont malheureusement alors les dégats
qu'elle cause qui aboutissent à sa classification.
Ces dégats peuvent être liés non
seulement à la hauteur de la vague, mais aussi à
sa cambrure on conçoit bien que la
rapidité avec laquelle on passe du creux à la
crête fera la distinction entre un véritable mur
d'eau ou une douce colline, aussi élevée cette
dernière soit-elle.
Un certain scepticisme subsiste souvent quant à l'existence
des vagues scélérates, qui peuvent aussi
apparaître comme une trop bonne excuse pour dissimuler des
causes moins avouables de naufrages, telles que
l'impréparation, les erreurs humaines ou le
défaut d'entretien des navires.
Les cas avérés de vagues
scélérates sont hélas suffisamment
nombreux pour balayer ce scepticisme, comme on se souvient encore de la
vague de la plate-forme "Draupner"...
Le 1er Janvier 95, au cours d'une tempête relativement
anodine où les hauteurs crête-creux
étaient estimées à 10-12
mètres, une vague s'éleva soudain à
plus de 18 mètres au dessus du niveau moyen et endommagea du
matériel entreposé sur un pont
inférieur ouvert de la plate-forme
pétrolière "Draupner", en mer du Nord,
appartenant à Statoil. La hauteur crête-creux de
cette vague peut être évaluée
à 31 mètres, soit à peu de choses
près le maximum pour lequel la structure avait
été conçue et elle a
résisté, mais nul n'imaginait qu'une telle vague
extrême puisse se produire pour des hauteurs significatives
à moins de 16-17 mètres.
L'annonce d'une tempête exceptionnelle avec des hauteurs de
vagues à ce dernier niveau aurait sans doute conduit
à prendre des précautions vis-à-vis du
matériel qui fut endommagé. C'est bien
là le danger des vagues scélérates:
même si leur sévérité
n'excède pas le maximum prévisible, elles
surviennent à un moment où on ne s'en croit pas
menacé...
Pour plus d'infos, visiter le site de .
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